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Rendez-vous parisiens – Allégories fantaisies

Du fait de liens d’amitiés anciennes, mais aussi pour d’évidentes raisons géographiques, deux clans se forment naturellement très tôt au sein de la Société nouvelle. Les artistes qui résident hors de Paris, Henri Martin, Henri Le Sidaner, Henri Duhem, Émile Claus et Frits Thaulow s’écrivent et se retrouvent pour dîner entre camarades dans la capitale à l’approche des vernissages. Les Parisiens, quant à eux, Lucien Simon, Charles Cottet, André Dauchez, René Ménard, René-Xavier Prinet, Edmond Aman-Jean, Georges Desvallières, Jacques-Émile Blanche et Albert Besnard se rendent visite dans leurs appartements respectifs. L’unité du groupe résulte autant d’une grande amitié entre ses fondateurs que des liens entretenus par leurs compagnes qui ont chacune leur jour de réception.

Autodidacte, Gaston la Touche restera quant à lui fidèle à sa ville natale, Saint-Cloud où il occupe un atelier bâti dans sa propriété du 31 rue Dailly jusqu’à sa mort en 1913. Aux alentours de 1890, il rencontre Felix Braquemond qu’il considère comme son vrai maître. Il adopte alors les singeries, les fêtes galantes et autres sujets “à la Watteau” inspirés du XVIIIe siècle. Dans sa palette dominent les tonalités claires, presque opalescentes, qui font son succès et lui valent des récompenses officielles au Salon des Artistes français. Qu’il traite de l’histoire sacrée avec L’Enfant prodigue (1911) ou d’allégorie mythologique comme dans L’Aube, son inventivité débridée transforme ces sujets bien connus en visions inoubliables d’un monde enchanteur.