En ce début du XXe siècle, le peintre excelle dans les portraits féminins qu’il traite avec une légèreté, une souplesse et un éclat inédits. Le cadrage est serré, comme la plupart du temps. Une femme nous fait face, épaule droite dénudée, bras gauche relevé, main gauche posée sur la tête. Sa main droite retient la manche gauche de sa robe (ou une écharpe ?). Son regard est intérieur et rêveur, absent. Les effets jaunes et sinueux de manche ou d’écharpe, le traitement en volutes de la chevelure rousse, du feuillage situé à gauche et sur lequel se détache la tête, contribuent à créer un mouvement enveloppant d’une grande harmonie. Le fond vert bleuté à droite met en valeur le jaune orangé de l’écharpe. L’utilisation virtuose du pastel contribue à la fluidité et au velouté de la composition. Malgré ses dimensions modestes, l’œuvre dégage une incroyable présence.