Volontairement éloigné des circuits officiels, mais admiré par ses pairs, Roger Bissière (1886-1964) a construit au gré d'une longue maturation, une œuvre dense, empreinte d'une profonde humanité.
La peinture de Bissière est à la fois « strictement intime et d'ordre poétique, mais aussi générale et tournée vers l'universel. ». La figure humaine y occupe une place centrale pour ensuite disparaître soudainement au profit d'un univers fait de signes et de pictogrammes.
En 85 tableaux, une sculptures et deux tapisseries, l'exposition du Musée de Lodève aborde la place de la figure dans l'œuvre de cet artiste singulier entre 1920 et 1964.
«Le tableau, qu'il soit à l'huile, à l'eau, qu'il soit d'étoffes, de ciment ou de la boue des chemins, n'a qu'une seule signification : la qualité de celui qui l'a créé et la poésie qu'il porte en lui. Tout est permis, tout est possible, pourvu que derrière le tableau un homme apparaisse, tel qu'il est, tout nu, comme la vie.» Roger Bissière